L’Adulte, le Petit & le Sage
(inspiré de la méditation pour 3 voix d’Eva Pierrakos)
Nous voilà plongé dans une souffrance, une blessure, ou pris dans un
comportement qui nous sabote, sans arriver à en sortir.
Souvent, en plus, nous en rajoutons une couche en nous jugeant de ne pas être « capable » de sortir de notre souffrance.
Et si, plutôt que de nous juger nous allions à l’écoute de cette part blessée de
nous ?
Laissons notre juge/critique de côté, prenons plutôt avec nous le Sage
bienveillant. Nous avons tous aussi cette part en nous. C’est une part qui voit plus
loin que nous, une intelligence bien plus grande que notre mental – qui lui
fonctionne seulement avec ce qu’il connait. C’est une partie qui sait recevoir
l’inspiration de l’univers. Elle nous guide à travers nos aspirations et nos
inspirations, nos intuitions…
Si cela est trop compliqué, elle peut aussi simplement être une part bienveillante,
qui donne de l’amour plutôt que des critiques au petit.
Le Petit, c’est cette part de nous blessée, en souffrance, qui n’arrive pas…
On peut le voir comme un petit enfant, qui fait de son mieux, comme il peut.
Cette part reste souvent dans notre inconscient et nous ne sommes conscients
que des conséquences.
L’Adulte, c’est la part de nous qui choisi de changer de tactique. Celle qui décide
d’aller chercher le sage et d’aller à l’écoute du petit.
Nous y voilà :
Bonjour Petit(e)
Je choisi de te donner de l’espace, et d’écouter ce que tu as à dire.
Pourquoi adoptes-tu toujours ce comportement ?
Pourquoi choisis-tu de rester attaché à cette blessure ? / ce schéma ?
Ouvrons nos oreilles de Sage bienveillant, écoutons simplement.
Souvent, nous observons alors que le Petit croit le faire pour notre bien, pour
nous protéger, pour recevoir de l’amour…
Exemple : “tant que je ne montres pas qui je suis, je suis en sécurité”
“si je lâche ma colère, je vais être écrasé par les autres”
“tant que je fais ce qu’on attend de moi, les autres seront contents et je serai
aimé”
Assurons nous d’avoir écouté le Petit jusqu’au bout, que nous l’avons compris et
remercié pour le besoin dont il a pris soin comme il a pu.
Souvent, lui dire “je te comprends” fait déjà 50% de la guérison.
Cela ne veut pas dire que nous approuvons son comportement.
A la base, il y a toujours un élan d’amour. A l’époque où ce schéma a été créé,
souvent petit enfant ou avant, nous n’avions pas les moyens de faire autrement.
Nous étions dépendants des adultes pour notre survie.
Le schéma est resté “bloqué” à cette époque, même si maintenant, nous somme
capable d’assurer notre survie tout seul. Et nous avons même pleins d’autres
ressources à notre disposition.
Il est souvent utile de rappeler au Petit que le contexte a maintenant changé et
que nous voulons trouver une nouvelle manière de prendre soin de notre besoin.
Mais n’essayons pas de trouver des solutions à partir de notre mental,
choisissons plutôt de donner l’espace au Sage.
Ouvrons-nous à l’inconnu, laissons la partie “plus grande” de nous-même nous
guider, à travers un enseignement, une vision, une nouvelle sensation, une
nouvelle ressource, une prise de conscience… Ouvrons les possibles.
Allons y avec un esprit curieux, qui part à la découverte de quelque chose
d’inconnu.
Peut-être nous n’allons pas comprendre tout de suite, restons dans
l’incompréhension, vivons simplement l’expérience.
Donnons de l’espace.
Laissons Etre.
Souvent, une inspiration, une nouvelle sensation, une nouvelle manière de gérer
le besoin du Petit survient.
La solution n’est pas venue du mental, car ce qui change n’est pas dans le faire,
mais dans l’Etre.
Ex : Peut-être un nouveau sentiment de douceur nous enveloppe, et nous sentons
que nous pouvons nous montrer au monde en toute sécurité.
Ou nous ressentons une nouvelle force, paisible, comme une expansion de nous
même, et nous prenons naturellement notre place, sans avoir besoin de la colère
pour nous défendre. Ou nous ressentons la certitude d’être aimé au plus profond de nous-même et nous n’avons plus besoin de plaire constamment aux autres.
Etc..
Laissons ces qualités infuser dans notre Adulte, et puis doucement, regardons le
Petit qui s’apaise, laissons coexister et intégrer complètement le changement.